REIMS QI GONG, Club de Qi Gong |
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Mise au point à propos des rapports entre sport, bien-être et pratique du Qi Gong ou du Tai Chi Chuan
Les médias et désormais les fédérations sportives entretiennent depuis des années une confusion et une ambigüité en présentant la pratique du Qi Gong ou du Tai Chi Chuan comme un sport et une technique de bien-être, relayés par les sites qui cherchent attirer de nouveaux adhérents ou encore des clients vers leur pratique par ce mot clé de Bien-être. Les fédérations sportives (le plus souvent assez peu compétentes dans ces disciplines donc aisément influençables) enfoncent le clou dans cette même perspective. Cette situation ambigue qui présente Qi Gong ou Tai Chi comme des gymnastiques douces s'explique ainsi par l'effort d'exposition soutenu des intéressés passant par les moteurs de recherche. C'est que les pratiques dont ils parlent ne sont pas celles des traditions chinoises, mais des versions édulcorées détournées de leurs objectifs pour des raisons politiques. Or, le Qi Gong n'est pas un sport et son objectif n'est pas le bien-être. Plus précisément, en ce qui concerne l'ambigu, le bien-être ne constitue pas le but de la pratique authentique. Le bien-être n'est qu'un effet secondaire de la pratique. Les objectifs se situent en fait à tout un autre niveau, celui de la perception fine de soi et du monde. Qi Gong et Tai Ji Quan sont des pratiques poursuivant l'objectif du Yang Sheng pris au sens large : la "culture de ce qui émerge de la vie", la nature humaine, c'est à dire le Yang Xing, en d'autres termes, des exercices philosophiques. Pour rester bref, à propos des rapports entre médecine chinoise et pratique du Qi Gong, précisons qu'actuellement à la faculté de médecine de l'université de Pékin, le cursus Qi Gong correspond à un module de 18 heures d'enseignement essentiellement théorique. En réalité, la médecine chinoise ne s'est greffée sur le Qi Gong (Dao Yin, discipline de Yang Sheng) que tardivement. Le site dragon du bled est édifiant sur le sujet et aide à différencier entre discours colporté et réalité. Notons que la thèse de David Palmer rétablit assez bien l'histoire récente du Qi Gong de 1949 jusqu'à l'invention du Qi Gong Santé (formes simplifiées) et des grades (?) par le gouvernement chinois, disponible sous le titre "La fièvre du Qi Gong"... Cependant, le livre n'évoque pas les négociations avec l'OMS et le CIO qui expliquent mieux la situation navrante actuelle. Par conséquent, de nombreuses personnes se dirigent, à cause de cette communication biaisée, vers le Qi Gong avec des attentes fortes en termes de bien-être ou de santé. Or, il faut savoir que de tels résultats (corollaires enore une fois) ne s'obtiennent pas immédiatement. Des améliorations peuvent certes éventuellement s'observer mais sur le long terme, cependant les résultats s'obtiennent seulement par une pratique assidue et quotidienne. Promettre du bien-être avec une séance par semaine nous semble donc abusif et extrêmemnt limite sur un plan éthique. En effet, quand on ne se sent pas bien, il faudra d'une part beaucoup s'exercer et d'autre part pratiquer sans attentes (cf Confucius)
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