REIMS QI GONG, Club de Qi Gong |
SOMMAIRE | COURS | STAGES | THEORIE DU QI GONG | | | LIENS | |
L'origine du shiatsu
L'origine du shiatsu demeure imprécise. Cependant, le shiatsu est probablement pratiqué depuis plusieurs milliers d'années: à partir du moment où l'homme a commencé à se masser sous l'effet de la douleur. Se frotter pour estomper une douleur relève en effet du simple réflexe. Le terme shiatsu se décompose en deux termes : (shi) qui signifie doigt et la (atsu) qui veut dire pression. Le terme shiatsu peut donc en première approximation se traduire par digipression. En fait, le terme shiatsu est seulement apparu au début du XXème siècle. Par ailleurs, la forme thérapeutique de cette technique est reconnue au Japon depuis une cinquantaine d'années. Notons que dans le principe, sur le plan théorique, le Shiatsu trouve son origine dans la médecine chinoise. Les mécanismes du shiatsuPour comprendre les mécanismes du shiatsu, il convient d'introduire certaines notions de base d'énergétique. En médecine orientale, l'énergie (ki ou chi) circule le long de trajets appelés méridiens sur lesquels se trouvent des points nommés tsubos (les points d'acupuncture). Ces points sont les endroits où se concentre l'énergie. Méridiens et tsubos sont reliés aux organes internes et en sont l'expression à la surface de la peau. Schématiquement, lorsqu'un organe est en déséquilibre (dysfonctionnement), méridien et tsubo lui correspondant laisseront apparaître des signes d'avertissement. Ces signes pourront varier en fonction de la nature du désordre (le cas échéant, si l'organe est en surcharge, les tsubos pourront être durs et douloureux, au contraire si l'organe manque d'énergie, méridien et tsubos correspondants seront mous et sensibles en profondeur). Considèrons les points situés le long de la colonne vertébrale, appelés points Shu. Ces points correspondent à des terminaisons de nerfs (les ganglions sympathiques) reliés aux organes internes par l'intermédiaire du rachis et du cerveau. Lorsque l'on presse un tel point, l'organe relié reçoit le même stimulus et inversement lorsque l'organe, pour une raison ou une autre (maladie, déséquilibre) envoie un signal, le point situé sur la peau reçoit la même information. C'est ainsi qu'interviennent l'expérience et la qualité du toucher du praticien: les doigts servent à la fois à envoyer des informations, mais aussi à recevoir des réponses en retour.Les pressions et relâchements vont servir à rétablir l'équilibre énergétique dans les méridiens et ainsi faire disparaître l'état maladif de l'organe. Il faut d'ailleurs préciser qu'en médecine orientale, l'organe n'est pas considéré comme en occident où les fondements de la médecine se sont faits à partir de cadavres que l'on a disséqués ; en orient l'organe est considéré en tant que fonction : par exemple, le cœur représente la compassion et régit les émotions. Une partie de notre système nerveux fonctionne en dehors de notre volonté, c'est le système nerveux autonome qui s'occupe des fonctions réflexes de notre corps. C'est lui qui gère les réactions de notre corps aux stimuli externes. Il fonctionne de deux manières, soit il s'adapte, c'est la fonction parasympathique, soit il se ferme, et c'est la fonction orthosympathique. C'est cette deuxième fonction qui est responsable des blocages d'énergie et donc des maladies et des dysfonctionnements de notre organisme. Le système sympathique sert, en fait, à mettre en route les défenses de notre corps face aux agressions extérieures : par exemple, lorsque l'on enfile un vêtement, le premier contact est une défense, il arrive que l'on ressente des picotements. Puis le corps analyse le niveau de danger de l'élément extérieur, il décide d'accepter l'étranger et n'envoie plus de signaux, c'est le parasympathique qui fonctionne. C'est ainsi que l'on est obligé de constater une augmentation constante des maladies non classées et difficiles sinon impossible à soigner avec les moyens de la médecine traditionnelle occidentale. Au départ, la médecine occidentale s'est orientée vers la lutte contre les microbes, mais on s'est rapidement rendu compte que ça ne suffisait pas. Nous avons vaincu la peste, la polio, la tuberculose et la grippe, mais pas la neurasthénie, car il n'existe pas de vaccin contre l'ennui et l'apathie. Nous sommes de plus en plus confrontés aux stimuli extérieurs qui nous agressent à longueur de jour et même de nuit : les bruits, les vibrations, la lumière artificielle, les pollutions atmosphériques, etc. Et, comme le corps lutte contre les microbes, il lutte également contre les stress. Sa principale défense est le système nerveux sympathique qui lui permet de se fermer complètement en attendant de pouvoir trouver une solution adaptative. On se rend compte que, quelle que soit l'agression, physique ou psychique, le corps va avoir une réaction de sauvegarde. Toutefois, le système nerveux a ses limites, et il est parfois dérouté devant le nombre constamment croissant des agressions, des stimuli, et il finit par ne plus donner de réponse, ou des réponses erronées (douleurs diverses, mauvaise chimie du sang, absence de sensations ou sensations inconnues, picotements, bourdonnements d'oreille, taches sur la peau, dermatoses). Le shiatsu, par son action de détente, vise à stimuler les défenses naturelles de l'organisme et à faire lâcher les tensions créées par le système nerveux autonome. Mais il ne faut pas oublier que la maladie est un signal d'alarme et qu'il ne faut pas ôter ce signal sans rééquilibrer l'ensemble du corps. L'idéal est de pratiquer le shiatsu de manière préventive: aux inter-saisons, avant une période de surmenage, aux premiers symptôme de maladie. C'est ainsi qu'autrefois, en Chine, le médecin était rémunéré tant que son client était en bonne santé. Les effets du shiatsuLes effets du shiatsu se situent à deux niveaux : physique et psychique.· Au niveau physique, les pressions vont permettre de détendre les muscles, ce qui aura pour effet de favoriser l'alignement vertébral (vertèbres soi-disant coincées ou déplacées), de faciliter l'irrigation sanguine et la ventilation pulmonaire, d'accroître la souplesse corporelle, donc d'augmenter la mobilité articulaire. De même le shiatsu agit sur les mécanismes de sécrétion des hormones, ce qui par exemple, permet de régulariser le fonctionnement du métabolisme qui gère la prise ou la perte de poids. · Au niveau psychique, il est certain que les bienfaits physiques auront une répercussion sur le mental. très souvent, à la fin d'un shiatsu, le jusha (personne recevant le massage) ressent un état de bien-être et de calme intérieur indéfinissable, une sorte de calme "tonique", une meilleure sensation au niveau de la respiration et de la vue, une plus grande facilité d'adaptation à l'environnement. Il n'est pas rare que la personne qui a reçu un shiatsu ressente encore des effets dans les jours qui suivent, et même, rêve de périodes enfouies depuis longtemps dans le subconscient, ce qui tend à la libérer de situations occultées, volontairement ou non. On se rend compte que le rôle du shiatsuki va devenir de plus en plus important, car les dysfonctionnements et les désordres fonctionnels sont les maladies de notre siècle. Le corps a les moyens de se guérir et le shiatsuki est le catalyseur de cette guérison. Cependant, le rôle du shiatsuki ne se limite pas au simple massage de son patient. En effet, il a également un rôle éducatif. Il doit préparer l'avenir de son patient en lui donnant des conseils de vie afin de ne pas reproduire indéfiniment le problème rencontré. Toutefois, le shiatsu ne doit pas devenir l'aspirine du XXIème siècle, c'est à dire le remède miracle que l'on utilise à tout bout de champ, sans compléter son action par un travail en aval. Ce travail personnel pourra passer par une forme d'auto-shiatsu, le do-in et la pratique du Qi Gong (Kiko).
Cotisation: 220 euros pour l'année Rentrée 2014-2015: 27 septembre 2014
|