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Lorsque nous parlons, nous ne nous entendons pas dire ce que nous voulons dire
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- Constat lucide sur notre capacité à dire ce que nous croyons être vrai. Au coeur du langage il y a comme une fracture qui fait que nous sommes toujours séparés de ce que nous voulons dire. Or les propositions spéculatives prétendent cibler quelque chose que l'on est capable de se représenter, alors que le langage-même, témoin ou véhicule de cette représentation spéculative, dit le plus souvent quelque chose d'autre, que l'on entend pas, que l(on ne perçoit pas, différent de ce que l'on veut dire
- Conscience tragique de ce que l'optimisme du savoir consiste à donner accès à ce qui est se heurte à une contradiction...
Or, du discours (logos) qui est celui-là, les hommes vivent toujours loin par l'intelligence, avant d'écouter, comme après qu'ils l'ont écouté une première fois...
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- Or est une figute rhétorique suggérant qu'on s'adresse à ce qui a été dit, obligeant à la reconstruction du sens de ce à quoi le texte s'oppose.
- Aristote souligne l'importance de la ponctuation au voisinage de toujours. Ainsi Héraclite peut dire que les hommes sont éloignés de ce discours comme après : le discours dissocie structurellement ce qu'il désigne comme la chose qu'il s'agit de se représenter et la parole telle qu'elle s'énonce avec ses possibles homophonies...
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...ce que moi-même développe jusqu'au bout divisant chacun selon la nature qu'il a (κατα φυσιν) et montrant comment il est fait. Les autres hommes ignorent tous ce qu'ils font dans l'éveil et tout ce qu'ils oublient dans le sommeil.
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- Par contraste, Héraclite se propose ainsi de séparer les choses. Il entend par là qu'à chaque fois que se présente un rituel de sacrifice par exemple...
En somme Héraclite souligne d'abord l'importance de cette distinction, à savoir que toute chose a un aspect représentable et un autre qui ne l'est pas.
Par Examiner chacun selon sa nature Héraclite donne aussi sans doute une indication méthodologique permettant d'aller au-delà des apparences en recommandant plutôt de chercher à saisir le principe, les contraires qui s'opposent dans chacun.
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Le nom de l'arc est la vie ; son oeuvre est la mort
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- Cette phtase s'articule dans le texte grec sur le mot βιος, qui signifie, selon l'accent que l'on met en le prononçant, "arc" (τοξον) ou encore "vie".
En premier lieu Héraclite indique ainsi, encore une fois, que le mot et la parole sont à la fois fragiles et insuffisants pour décrire la réalité, que celle-ci contient davantage
En deuxième lieu, tout dépend de ce sur quoi porte l'accent (comme également et à plusieurs niveaux dans sa phrase célèbre : Les cochons s'amusent sur le fumier).
- De surcroît Héraclite déclare ici que la vie est à la fois ka vie et la mort : la réalité se compose de la chose et de son contraire. Dans la philosophie d'Héraclite la réalité est non seulement au niveau de nos sens, impliquée dans un changement permanent, mais aussi que les contraires qui préseident à l'expression de la réalités sont soumis à un champ de contraintes...
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La durée de vie est un enfant qui joue
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La guerre de tous est le roi et de tous le père. Elle a montré que les uns étaient dieux et les autres des hommes et a fait des uns des esclaves et des autres libres.
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