REIMS QI GONG, Club de Qi Gong
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Descartes - Extraits

Descartes (1596-1650) ...

Olympiques

De même que l'imagination se sert de figures pour concevoir les corps, de même l'intelligence, pour figurer les choses spirituelles, se sert de certains corps sensibles, comme le vent, la lumière. D'où il suit que, philosophant de façon plus élevée, nous pouvons conduire l'esprit par la connaissance dans les hauteurs. Il peut paraître étonnant que les pensées profondes se rencontrent plutôt dans les écrits des poètes que dans ceux des philosophes. La raison en est que les poètes ont écrit sous l'empire de l'enthousisame et la force de l'imagination. Il y a en nous des semences de science comme en un silex des semences de feu. Les philosophes les extraient par raison, les poètes les arrachent par imagination. Elles brillent alors davantage.
Les choses sensibles nous permettent de concevoir les olympiques : le vent signifie l'esprit, le mouvement avec la durée signifie la vie, la lumière signifie la connaissance, la chaleur signifie l'amour, l'activité instantanée signifie la création. Toute forme corporelle agit conformément à l'harmonie.


Lettre à Elizabeth – 1644

[...] Premièrement, je considère qu'il y a en nous certaines notions primitives qui sont comme des originaux sur le patron desquelles nous formons toutes nos autres connaissances et il n'y a que fort peu de telles notions car, après les plus générales de l'être, du nombre, de la durée etc... qui conviennent à tout ce que nous pouvons concevoir, nous n'avons pour le corps en particulier, que la notion de l'extension, de laquelle suivent celles de la figure et du mouvement. Et pour l'âme seule, nous n'avons que celle de la pensée, en laquelle sont comprises les perceptions de l'entendement et les inclinations de la volonté. Enfin, pour l'âme et le corps ensemble, nous n'avons que celle de leur union de laquelle dépend la force qu'a l'âme de mouvoir le corps, et le corps d'agir sur l'âme en causant ces sentiments et ces passions.


J'ai quasi peur que Votre Altesse ne pense que je ne parle pas ici sérieusement ; mais cela serait contraire au respect que je lui dois. [...] La principale règle que j'ai toujours observée en mes études et celle que je crois m'avoir le plus servi pour acquérir quelque connaissance, a été que je n'ai jamais employé que fort peu d'heures, par jour, aux pensées qui occupent l'imagination, et fort peu d'heures, par an, à celles qui occupent l'entendement seul, et que j'ai donné tout le reste de mon temps au relâche des sens et au repos de l'esprit ; même je compte, entre les exercices de l'imagination, toutes les conversations sérieuses, et tout ce à quoi il faut avoir de l'attention.


Lettre à Elizabeth – 1643

L'âme ne se conçoit que par l'entendement pur ; le corps, c'est-à-dire l'extension, les figures et les mouvements, se peuvent aussi connaître par l'entendement seul, mais beaucoup mieux par l'entendement aidé de l'imagination ; et enfin, les choses qui appartiennent à l'union de l'âme et du corps, ne se connaissent qu'obscurément par l'entendement seul, ni même par l'entendement aidé de l'imagination ; mais elles se connaissent très clairement par les sens. D'où vient que ceux qui ne philosophent jamais, et qui ne se servent que de leurs sens, ne doutent point que l'âme ne meuve le corps, et que le corps n'agisse sur l'âme ; mais ils considèrent l'un et l'autre comme une seule chose, c'est-à-dire, ils conçoivent leur union ; car concevoir l'union qui est entre deux choses, c'est les concevoir comme une seule. Et les pensées métaphysiques, qui exercent l'entendement pur, servent à nous rendre la notion de l'âme familière ; et l'étude des mathématiques, qui exerce principalement l'imagination en la considération des figures et des mouvements, nous accoutume à former des notions du corps bien distinctes ; et enfin, c'est en usant seulement de la vie et des conversations ordinaires, et en s'abstenant de méditer et d'étudier aux choses qui exercent l'imagination, qu'on apprend à concevoir l'union de l'âme et du corps.



Règles pour la direction de l'esprit

Ière règle
Toutes les sciences ne sont en effet rien d'autre que l'humaine sagesse, qui demeure une et identique à elle-même quelque différents que soient les objets auxquels elle s'applique, et qui ne reçoit pas d'eux plus de diversité que n'en fournit la lumière du soleil de la variété des choses qu'elle éclaire.

IIème règle Il ne faut nous occuper que des objets dont notre esprit paroît capable d’acquérir une connaissance certaine et indubitable.[...]
. Ainsi, toutes les er­reurs dans lesquelles peuvent tomber, je ne dis pas les animaux, mais les hommes, viennent, non d’une induction fausse, mais de ce qu’on part de certaines expériences peu comprises, ou qu’on porte des jugements hasardés et qui ne reposent sur aucune base solide. Tout ceci démontre comment il se fait que l’a­rithmétique et la géométrie sont de beaucoup plus certaines que les autres sciences, puisque leur objet à elles seules est si clair et si simple, qu’elles n’ont besoin de rien supposer que l’expérience puisse révoquer en doute, et que toutes deux pro­cèdent par un enchaînement de conséquences que la raison déduit l’une de l’autre.

XIIème règle
Il faut considérer les choses en tant qu'ordonnées à notre connaissance tout autrement (al iter) que si nous parlons de ces mêmes choses pour autant que si elles existent vraiment. Quand nous parlons des choses en tant que connues, nous parlons des choses de manière différente de ce qu'elles sont en tant qu'elles existent. < **


Méditations métaphysiques, VI

La nature m’enseigne aussi par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, etc., que je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu’un pilote en son navire, mais, outre cela, que je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé, que je compose comme un seul tout avec lui. Car, si cela n’était lorsque mon corps est blessé, je ne sentirais pas pour cela de la douleur, moi qui ne suis qu’une chose qui pense, mais j’apercevrais cette blessure par le seul entendement, comme un pilote aperçoit par la vue si quelque chose se rompt dans son vaisseau ; et lorsque mon corps a besoin de boire ou de manger, je connaîtrais simplement cela même, sans en être averti par des sentiments confus de faim et de soif. Car en effet tous ces sentiments de faim, de soif, de douleur, etc., ne sont autre chose que de certaines façons confuses de penser, qui proviennent et dépendent de l’union et comme du mélange de l’esprit avec le corps.


Les passions de l’âme

Les passions incitent et disposent l'âme à vouloir les choses auxquelles prépare le corps: en sorte que le sentiment de la peur incite à vouloir fuir, celui de la hardiesse à vouloir combattre, et ainsi des autres.


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Zhong Yong