La pratique du Taiji Quan ou du Qi Gong dans une perspective thérapeutique n'a pas grand chose à voir avec la pratique que proposent et qu'encadrent les éducateurs sportifs ou les fédérations sportives qui ont dans une certaine confusion, induite par les médias, obtenu l'autorisation de délivrer des diplômes dans ces activités désormais considérées en France comme des sports... Les effets bénéfiques observés sont en effet complétement corollaires de la pratique et non centraux en termes de pratique ordinaire et de formation. Or, la pratique du Taiji Quan ou du Qi Gong dans une perspective thérapeutique est très marginale par rapport au cadre habituel de ces activités et exigent un état d'esprit particulier et des connaissances relativement approfondies voire diagnostiques chez l'enseignant. Enfin, dans la perspective thérapeutique, ce qui est au centre, c'est le patient qui souffre et non la discipline.

En bref, à ce dernier égard il convient non seulement de faire preuve d'écoute, mais aussi de disposer de connaissances minimales vis-à-vis de la pathologie en jeu. Et éventuellement être capable de reconnaître le degré de tel syndrome.

Il est également nécessaire de disposer d'outils techniques éprouvés (Guigen, Ji Zhu, Zhan Zhuang, Guolin, Six sons, Wudang,...) ou généralement recommandés (problèmes articulaires, diabète, douleurs, fibromyalgie, hypertension,...) qui traversent le Taiji Quan et le Qi Gong sur leurs marges, et exigent à la fois une synthèse des deux disciplines et une certaine expérience pour leur mise en oeuvre dans des séances collectives à visée thérapeutique.