REIMS QI GONG, Yǎng Shēng
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Zhuang Zĭ - Le Zhuāngzĭ - Courts extraits

Le Zhuāngzĭ...


Chapitre I

... un oiseau [immense] appelé Péng, son envergure est pareille au Tai Shan....fait gicler l'eau de la mer... Il bat de ses ailes les vents ascendants et monte en trombe à une altitude de 90000 lieues. Quand il a traversé les nuées et n'a plus que l'azur dans le dos, il met le cap sur le midi et part pour l'océan du Sud...
Car il a besoin de grands vents, un vent chétif n'y suffirait point et doit monter très haut.
[...]
La cigale et le ramier se gaussent de lui. Nous aussi nous prenons notre envol mais nous allons jusqu'à l'orme et au chêne. Pour une promenade à la campagne, on emporte à manger pour trois repas. Pour un voyage de 100 lieues, on moud son grain la veille au soir et on revient le ventre encore plein. Pour un voyage de 1000 lieues, on s'y prend 3 mois à l'avance.
Mais, cela, ces bestioles l'ignorent. Car une petite connaissance ne peut embrasser une grande connaissance, pas plus qu'une vie brève ne peut embrasser une vie longue. Le champignon d'un matin ne sait pas que le jour succède à la nuit la cigale d'un été ignore les autres saisons,...
Parfois nous nous arrêtons même avant. A quoi bon s'élever à 90000 lieues pour aller vers le Sud ?

La caille se gausse de l'oiseau Peng. Où va-t'il ainsi celui-là ? Quand d'un bond je prends mon vol et, après quelques toises et, qu'après m'être élevée à quelques toises du sol, je redescends en planant parmi l'herbe haute, j'ai tous les plaisirs que le vol peut donner. Pourquoi aller chercher si loin ?
[...]
Cette vue bornée, on la retrouve chez ceux qui ont juste assez d'intelligence pour remplir une charge, de mérite pour se faire respecter d'un bourg, de caractère pour attirer l'attention d'un prince ou s'imposer à la tête d'une principauté.
[...]
Yong Zi de Song riait de ces gens-là car aucun éloge ne l'émouvait, aucun reproche ne le décourageait. Il séparait le dedans et le dehors, il savait ce qui sépare l'honneur et la honte. Il refusait d'aller dans le monde, mais n'est pas allé plus loin.
[...]
Lie Zi chevauchait les vents avec une légèreté merveilleuse et restait 15 jours dans les airs. La recherche du bonheur lui était tout aussi indifférente. Mais, bien qu'il se déplaçât sans marcher, il dépendait encore de quelque chose.
S'il avait su se laisser porter par ce qu'il y avait de constant dans ciel et terre et par ce qu'il y a de changeant dans les transformations [la puissance] des six souffles, et s'était baladé ainsi dans l'illimité, il n'aurait plus dépendu de rien car
l'homme accompli n'a pas de préférences,
l'homme merveilleux n'agit point,
le Saint reste inconnu.
[...]
L'aveugle ne voit pas les dessins et les ornements. Le sourd n'entend pas le bruit de la cloche et du tambour. Non seulement le corps a sa cécité et sa surdité, mais aussi l'intelligence.


Chapitre XIX

...L'être qui parvient au sans-forme se tient dans ce qui est sans transformation... Il a saisi la juste mesure, l'essence cachée, la fin et le commencement de tous les êtres. Il unifie sa nature (Yi Qi Xing), nourrit son souffle (Yǎng Qi Qi), rejoint la vertu primitive (Hé Qi Dé) et peut ainsi communier avec la création cosmique. Un tel homme garde l'intégrité de sa nature céleste...


Tong Ye Tsi se présenta au duc Zhuang pour lui faire montre de son talent de cocher. Ses chevaux avançaient et reculaient comme sur une ligne droite tracée au cordeau. Ils décrivaient à gauche et à droite des cercles aussi parfaits que si on les eût tracés au compas.
Le duc considéra que le célèbre [écuyer] Tsao Fou ne pouvait plus surpasser cela. Ainsi il demanda à Tsi de faire cent tours sur une piste comme en suivant la boucle d'une agrafe. Yan Ho qui passait vit cette chevauchée et dit au duc :
- Les chevaux vont être éreintés.
Le duc silencieux ne répondit pas. Peu après en fait, les chevaux, éreintés, durent être ramenés. Alors, le duc demanda à Yan Ho :
- Comment avez-vous pu prévoir ce qui est arrivé ?
- C'est que je l'ai vu pousser des chevaux dont les forces étaient déjà épuisées, répondit Yan Ho.


Chapitre XVII

Le ciel n'agit pas, d'où sa limpidité. La terre n'agit pas d'où sa stabilité.[...] et cependant ils donnent naissance à tous les êtres.

     
Ainsi il est dit : Le ciel et la terre exercent le non-agir, de sorte qu'il n'y a rien qui ne soit fait.


Chapitre II

La joie et la colère, la peine et le plaisir, l'anxiété et le regret, le caprice et la crainte, la frivolité et la négligence, l'exaltation et l'arrogance, tout cela jaillit (Chu) de lui-même comme la musique sort d'un tube creux (Xu) ou comme les champignons naissent des vapeurs de la terre. Le jour et la nuit se succèdent devant nous, mais personne ne connaît leur origine. Hélas ! Hélas ! Quand pourrons-nous saisir d'où tout cela naît (Shēng) ?
[...]
Supposons qu'il y ait un vrai maître. On ne voit aucun indice de son existence. On constate son action (You Qing), mais sans voir sa forme visible (Xíng).


Chapitre XI

     

Il faut accepter les choses même si elles sont sans valeur (Jiàn);
[...]
Appliquer la juste mesure (Zhong) selon un point de vue élevé (Gāo), voilà la vertu ;
Unifier, de sorte qu'il est facile de s'adapter sans cesse aux variations changeantes, voilà la méthode (Dào);
Accomplir sans s'opposer, de sorte que le résultat dépende de l'inspiration (Shén), voilà la loi du ciel.


Chapitre IV

Unifie ton intention (Zhí). Plutôt que d'écouter avec les oreilles, écoute avec l'esprit (Xīn). Plutôt que d'écouter avec l'esprit, écoute avec le Qi. L'ouïe s'arrête à l'oreille, l'esprit s'arrête à ce qui s'accorde avec lui [ce qu'il reconnaît] (Fu).
Le Qi c'est le vide (Xū) qui accueille toute chose.
Or, seul le Qi accumule (Jí) le vide.
Ce vide, c'est le jeûne (Zhāi) de l'esprit (Xīn).

   若  志,  无         心,
   无         氣。
   聽   耳,  心   符。
     者,  虛     也。    虛。
    者,  心  

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