Retourner à la montagne avec le tigre Peng – Lü – Ji – An
Faire volte-face ballon devant la poitrine
Amener le poing sous le coude
Repousser le singe en reculant pied gauche
Repousser le singe en reculant pied droit
Repousser le singe en reculant pied gauche
Repousser le singe en reculant pied droit
Repousser le singe en reculant pied gauche
Vol oblique
Elever les mains
La grue blanche déploie ses ailes
Avancer d'un pas en brossant le genou gauche
L'aiguille au fond de la mer
Déployer l'éventail
Pivoter – Coup de poing de H en B – Frapper
Ouvrir le pied et bloquer du poing – Frapper
Avancer – Se saisir de la queue de l'oiseau
Caresser les nuages (x3)
Simple fouet
Caresser l'encolure du cheval
Coup de pied à droite
Coup de pied à gauche
Pivoter – coup de pied avec le talon à gauche
Avancer d'un pas en brossant le genou gauche
Avancer d'un pas en brossant le genou droit
Avancer d'un pas - frapper du poing vers le bas
Pivoter – Coup de poing de H en B - Frapper
Ouvrir le pied et bloquer du poing – Frapper
Parer à gauche – Coup de talon à droite
Frapper le tigre à gauche
Frapper le tigre à droite
Se retourner – Coup de talon à droite
Pivoter – Frapper les oreilles du tigre
Coup de talon à gauche
Volte-face à droite – Coup de talon à droite
Avancer – Bloquer du poing – Frapper
Fermer en apparence
Amener les bras en croix devant la poitrine
Les grands mouvements ne sont pas aussi efficaces que les petits mouvements.
Les petits mouvements ne sont pas aussi efficaces que l’immobilité.
L’immobilité, c’est le mouvement éternel.
[L’énergie du] Tài Jí trouve sa source dans l'état de Wù Jí (mot à mot, sans pôle). [Cette énergie], comme une mère, engendre le Yīn et le Yáng ; ils apparaissent séparés dans le mouvement (Dòng, 動) et disparaissent dans le repos.
Ne répondre à une attaque qu’au plus juste, précisément au repli du mouvement, avec une énergie ni trop forte, ni trop légère. Accélérer avec aisance l'attaque de l'adversaire, cette technique s’appelle « aller » ou « être mobile », Zŏu. Étouffer ses mouvements d’attaque, cette technique s’appelle « adhérer », Nián. A la rapidité répondre (ying) par la rapidité, à la lenteur répondre par la lenteur. Les techniques sont multiples et variées, mais le principe (xing) est unique.
A mesure qu'augmente l'habileté dans l'exécution de chaque mouvement [1er niveau], progresse alors petit à petit la compréhension de l’énergie interne, Dŏng Jìn, 懂勁, [2ème niveau]. Savoir maîtriser cette énergie dans la pratique permet au bout du compte d'atteindre à la clairvoyance, ainsi qu'à la puissance extraordinaire du Tài Ji Quán [3ème niveau]. Mais il est difficile, voire impossible, de connaître ce procédé sans y avoir consacré des efforts soutenus et prolongés.
Commandez mentalement droit votre énergie interne vers le haut en utilisant votre menton, et descendez votre respiration dans le ventre. (Cette posture va permettre la formation de l’énergie du Tàiji qui ouvrira l'accès à un parfait équilibre, rendant ainsi le corps inébranlable).
Tantôt dissimulée tantôt manifestée, cette énergie vide votre gauche quand l’attaque vient de la gauche, relâche votre droite si l’attaque vient de la droite. Cela vous donne l’avantage : si l'adversaire attaque par le haut, on se retrouve plus haut que lui, si c'est par le bas, on se retrouve plus bas que lui; cela rend sans but ses avancées et rend sans issue ses reculs. (L'énergie) permet d’absorber une force aussi légère qu'une plume ou encore le poids aussi léger que celui d’une mouche. L’adversaire ne me comprend pas, mais moi, si.
Cette voie forme un combattant héroïque sans rival.
Les arts du combat sont nombreux mais, en dépit de la variété des techniques différentes, ils fonctionnent tous selon le même principe, à savoir que le plus fort écrase le plus faible, et que le plus rapide bat le plus lent. Or, dans ce cas, il s'agit uniquement de capacités innées et primordiales et non de celles d’un homme civilisé et cultivé.
Le dicton qui dit « quatre onces peuvent déplacer mille livres » soutient qu'il est possible de remporter la victoire sans faire appel à la force musculaire [ordinaire]. Si on voit un vieillard vaincre de nombreux assaillants, pourra-t'on jamais soutenir que c’est grâce à sa rapidité?
Se tenir debout planté [comme un arbre] et savoir être agile comme une roue qui tourne [sur son axe]. Si votre corps dispose d'un seul point d’appui, vous pouvez vaincre
l’adversaire ; mais si vous avez, comme l'homme du commun, deux points d'appui au sol, c’est l’adversaire qui vous chassera. Si la plupart des pratiquants de Tài Ji Quán qui, en dépit de nombreuses années de pratique acharnée, ne sont toujours pas capables d'annihiler la force d’une attaque et peuvent être contrôlés par l’adversaire, c’est qu’ils n’ont pas encore compris l’erreur qu’ils commettent en conservant deux points d'appui au sol. (l’homme peut être renversé, parce qu’il a deux points d'appui, alors qu'un ballon, qui n’a qu’un seul point d'appui avec le sol, ne perd jamais son équilibre).
Afin d'éviter cette erreur, il faut connaître la nature du Yīn et du Yáng qui se différencient dans le mouvement. Par exemple, Quand la main adhère à un adversaire, ce sont les pieds qui vont faire fondre sa force. Le mouvement des pieds se manifeste dans celui des mains, et inversement. C’est là la raison du Yáng dans le Yīn et du Yīn dans le Yáng. Quand on est capable de sentir que le Yīn et le Yáng se complètent mutuellement dans les mouvements, alors on peut affirmer qu’on a (enfin) compris la nature de l’énergie interne du Tài Ji Quán.
A ce stade, plus on s’exerce, plus on peut augmenter son habileté. Il faut encore étudier attentivement dans chaque mouvement la modalité de l’énergie à mettre en oeuvre et l’on arrive peu à peu à ce que le corps suive entièrement l'intention.
L’idée fondamentale (à prendre en compte) pour entreprendre sérieusement l'apprentissage du Tàiji Quán, est qu’il faut : « s’oublier et éprouver les attaques ». Nombreux sont ceux qui ont mal interprété ce principe, en se polarisant sur l’acquisition de l’énergie « extraordinaire » du Tài Ji Quán, et en restant ignorant de ce qu’elle ne relève de rien d’autre que d'un certain mode de relâchement. Comme le dit le proverbe : « faire le moindre faux-pas au début se traduit par un écart de mille kilomètres à l'arrivée». Que les disciples y réfléchissent attentivement ! »
L'important dans la pratique de la forme, c'est faciliter la propagation de l'élan originaire des pieds qui traverse le corps, de travailler sur ce qui nourrit le mouvement et de savoir enchainer les gestes de manière continue sans interruption.
Durant la pratique de la forme, dans chaque posture on peut distinguer quatre parties : la mise en place, le développement interne, l'épanouissement du mouvement et la fin. Dans chaque mouvement, il s'agit d'examiner le potentiel de chacune de ces quatre dimensions en termes de capacité de résistance et de déploiement - Wu Yuxiang
Coller à la trajectoire et aux tensions de l'opposant et [ainsi en] suivre [les intentions] - Wang Zongyue
Dans la perspective du travail interne, une étape élémentaire consiste à apprendre à installer un arc dans la jambe. La poignée de l'arc correspondrait ainsi au genou, les branches à la cuisse et à la jambe et les poupées à la hanche et à la cheville. Sur le plan musculo-tendineux, la mise sous tension de l'arc consiste schématiquement à ouvrir la hanche et à écarter le genou. Il est également important à ce stade d'apprendre à installer un arc dans le bras dont la poignée se situerait au niveau du coude, l'épaule et le poignet correspondant aux extrémités des branches de l'arc.
Comprendre la forme, c'est être capable de reproduire le processus même par lequel le corps sensible accomplit la forme, naturellement, c'est à dire dans le domaine du Ciel (Tiān), dans le non-agir (Wù Wéi).
Comprendre le Yīn-Yáng c'est être capable de mettre en oeuvre le procédé par lequel, non seulement le corps sensible en mouvement tout entier s'installe dans la quiétude, mais aussi où, immobile et au repos, s'active le germe du Yáng, d'où va surgir le mouvement, naturellement, au moment propice, pour accomplir le geste juste ; en d'autres termes, c'est être capable d'exécuter le processus complet de transformation et de séparation du Yīn et du Yáng dans le domaine du ciel.
Notions à cultiver : Centralité, Sentience, Equilibre, Kairos, Yīn-Yáng,...