REIMS QI GONG, Zòng Héng Jiā
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Le Guĭgŭzĭ - Quelques courts extraits

Le Guĭgŭzĭ est un ouvrage attribué à Gui Gu Zi qui fut le maître de Su Qin et de Zhang Yi pendant la période des Royaumes combattants. Il a vraisemblablement, pour une bonne part, été écrit au IVème siècle avant J.-C, voire un peu avant.

Bǎi Hé (Diviser et unir)
... En observant l'ouverture (Bǎi) et la fermeture () du Yīn et du Yáng, le sage ordonne les choses à l'aide de dénominations. Il connaît les passages menant à la préservation et à la destruction, , il a calculé les cycles de toutes les choses et compris la logique du cœur humain.
Il a su voir les indices de la transformation dans toutes ces choses et en garde les passages...
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Même si la transformation ne cesse jamais, chaque chose a ce à quoi elle retourne. Parfois les choses sont dans une phase Yīn, parfois dans une phase Yáng ; par moment elles sont faibles à d'autres solides, parfois elle tendent à s'ouvrir (Kǎi), parfois à se rétracter ()...
C'est pourquoi le sage regarde constamment les transitions, examine avec attention ce à cause de quoi les choses sont en avance ou en retard, prend des mesures de quantité et d'aptitude, et évalue l'habileté, les forces et les failles.
Il y a des différences d'humanité et de justesse entre le méritant et l'indigne Grâce à quoi il est possible de trancher, grâce à quoi on peut relier. Dans tel sens , il est possible de faire avancer, dans tel cas faire reculer, donc selon le cas abaisser ou ennoblir.
Surveillez-les dans l'esprit du Wú Wéi.
S'assurer de ce qu'il y a (Yǒu) et de ce qu'il n'y a pas (), , en particulier en termes de substance ou de manque de substance. Continuez à identifier leurs goûts et leurs désirs, afin de voir leurs intentions. Rappeler subtilement les mots qu'ils ont pu prononcer, mais en les glissant hors contexte, afin de voir ce qu'ils veulent vraiment dire. Valoriser ce qu'ils indiquent comme devant être uni, tout en l'ouvrant, afin d'en tirer avantage. Confiez vous parfois à eux, mais parfois restez silencieux et réservé avec eux. Etre ouvert et expansif avec eux revient à partager le même sentiment. Rester muet et réservé, c'est marquer la distance vis à vis de leurs intentions.
Marquez de la réserve par rapport à votre préoccupation, votre embarras ou votre accord et conformez-vous à leurs intentions. Si vous voulez vous en distancer (Bǎi), montrez un esprit ouvert. Si vous voulez adhérer à leur idée (), valorisez le secret. L'esprit d'ouverture et le secret sont subtils et en phase avec le Dào. Pour se distancer de quelqu'un, il faut mesurer son sentiment, pour accompagner quelqu'un, il faut mettre en jeu ses affections.
Ouvrir (mettre de la distance) et fermer (reserrer) sont les grandes transformations du Dào, tout comme les permutations (retournements) de la persuasion. Il faut préparer et examiner attentivement ces transformations et ces permutations, car la fortune, les calamités et le destin y sont étroitement liés.
Ecarter les choses a quelque chose à voir avec l'ouverture, avec le langage, avec le Yáng. Fermer, resserrer, comprimer les choses a à voir avec ce qui est caché, avec le silence, avec le Yīn...
Toutes les références ayant le Yáng comme modèle sont appelées 'commencement', parler du bien, c'est débuter une action...
...avantage et désavantage, réjection et acceptation, croissance puis inversion, tous impliquent une action contrôlée par le Yīn-Yáng.

...Mettre en présence Yīn et Yáng, c'est agir avec force. Mais Yīn et Yáng peuvent être mis à collaborer en ouvrant (Bǎi) et en fermant...

Fan Ying (rendre compte)
Quand les principes internes du mouvement et du repos, du vide et de la substance ne s'accordent pas avec le présent, retournez-vous vers le passé et cherchez-les!
      往, 覆   來; 反   古, 覆   今; 反   彼, 覆   
Voilà l'intention du sage qui aurait à traiter une affaire pour laquelle il faut regarder en arrière afin de la faire avancer, cette attitude doit être poursuivie.
Les paroles des autres hommes sont mouvement. Votre propre silence, c'est de la quiétude. Suivez ce dont il est question, écouter leurs paroles. Quand les mots ne sortent pas (complétement), cherchez-les par la réflexion. Il y a certainement une réponse.
Une parole a sa manifestation. Un phénomène a sa contrepartie. A partir des manifestations et des contreparties, peut-on observer leur progression? Les manifestations reflètent les phénomènes qu'elles accompagnent, et les contreparties sont parallèles à leurs paroles.
Cherchez et analysez le son par des moyens informels. Quand les 'mots orientants' s'accordent avec une affaire, on peut connaître la nature réelle de quelqu'un. C'est comme placer des filets pour capturer des animaux. Mettez en place autant d'occasions que possible et surveillez-les...

Nèi Jian (Barrières internes)
Il y a des barrières internes dans tous les domaines, et toujours de solides racines dès le début. Parfois la connexion se fait via les vertus et la moralité, parfois par affiliation et amitié, parfois au moyen de la richesse et des biens matériels, et parfois par l'apparence physique.
Faites usage de cette idée, partez d'où vous voulez, soyez intime ou distant à n'importe quel moment, à votre gré, acceptez ou rejetez quiconque ou quoi que ce soit à votre guise. Osez peser tout sans exception...
...Dans le futur, adaptez-vous à la situation... si vous pensez consciencieusement le futur et bloquez le passé, vos adaptations tomberont juste.
En parlant du passé, donnez précédence aux mots conformes. En parlant du futur, parlez pour infléchir. Ceux qui sont bons à infléchir connaissent bien la configuration et le potentiel du terrain...
En étant distant mais en suivant de près, on fait montre de la capacité du Yīn. En étant proche mais en suivant de loin, les intentions ne sont pas en harmonie. Quand on s'est approché sans faire l'usage, les plans n'ont pas été effectifs...
Ainsi il est dit que ceux qui agissent sans voir la structure globale de la situation seront contrecarrés. Ceux qui tentent de persuader sans comprendre les sentiments de la cible échoueront...

Di Si
Les objets ont en effet leur propre déclenchement. Dans les phénomènes il y a à la fois combinaison et séparation. Il y a des situations qui sont proches mais qui ne peuvent pas être vues, d'autres qui sont lointaines, mais qui peuvent quand même être connues.
Celles qui sont proches mais qui ne peuvent pas être vues, c'est parce que leurs caractéristiques n'ont pas été regardées. Quant à celles qui sont distantes, mais connues malgré tout, c'est que leur passé s'y est réfléchi pour annoncer le futur.
Une crevasse est une fente. Une fente est une fissure. Or, fissurer c'est faire une grosse fêlure. Quand une crevasse est à peine perceptible, on peut forcer et la boucher, on peut forcer et s'interrompre, on peut forcer et éteindre, on peut forcer et cacher, on peut forcer et (finalement) l'emporter. C'est ce qu'on appelle le principe d'enfoncer dans la crevasse.
Dans toute affaire, le sage porte son attention sur les points fragiles. Sans mot dire, il aborde une affaire selon ses transformations. Il est en profondeur au courant des plans et des combinaisons, afin d'en identifier les détails et les subtilités... A mesure que les choses fournissent des indications,...

Ben Jing Yin Fu Qi Shu
L'esprit (Shén) complet a le modèle des cinq dragons.
A l'intérieur de l'esprit florissant il y a cinq souffles. L'esprit, ou l'âme, est le maître, le cœur (Xīn) les abritent et la capacité (Dé) les rend grands. Les endroits où le Shén est nourri peuvent être retracés jusqu'au Dào. Le Dào est l'origine du ciel et de la terre et son empreinte structurelle se retrouve partout.
Les choses sont créées par le Dào. C'est le Dào qui a engendré le ciel, il englobe l'immensité et pourtant n'a pas de forme ; transformant le Qì, il est là, avant le ciel et la terre. Personne n'a vu sa forme, personne ne connaît son nom...
C'est pourquoi le Dào est l'origine de la clarté spirituelle (Shén Ming). Il unifie l'ensemble étendu des transformations. C'est nourrir les cinq souffles avec la vertu. Quand le cœur parvient à être unifié, ses techniques prennent naissance. Ces techniques sont le Dào du Qì du coeur.
Ce qui réside dans le corps est mis en action par l'esprit. Les neuf ouvertures et les douze loges constituent des passages du Qì et fournissent collectivement une aide au coeur.
Le sage connaît les choses selon leur type. Le sage connaît les types comme ils sont au-delà de ses ouvertures (propres sens ordinaires). Quand il a des doutes ou se trouve dans la confusion, il utilise les techniques de son cœur pour clarifier ses ouvertures. Si le cœur ne dispose pas de ses techniques (à lui) il n'y aura pas de compréhension. S'il y a compréhension, c'est que les cinq souffles auront été nourris.
Appliquez-vous à aménager un logement pour l'esprit. C'est ce qu'on appelle (s'apprêter à procéder à la) transformation. Quand les cinq souffles sont [ouverts à la] transformation, l'intention (Zhí), la considération (Sī), l'esprit (Shén) et la capacité (Dé) sont disponibles. L'esprit est le plus haut placé.
Tranquilité et harmonie nourrissent le Qì. Quand le Qì est harmonisé, les quatre [conditions ci-dessus] ne diminuent pas...
Nourrir sa résolution (Zhí) présente des traces sur les tortues efficaces.
Nourrir sa résolution, c'est quand les pensées des forces du cœur n'ont pas encore été mises en oeuvre efficace. Quand vous avez des désirs et des résolutions, préservez-les et examinez-les. La résolution (Zhí) est un agent du désir. Quand il y a beaucoup de désirs, le cœur se disperse. Quand le cœur est dispersé, les résolutions faiblissent. Quand les résolutions faiblissent, la pensée (Sī) ne peut pas les atteindre.
C'est pourquoi quand les forces du cœur sont unifiées, les désirs n'égarent pas. Lorsque les désirs n'égarent pas, résolutions et intentions ne faiblissent pas. Quand résolutions et intentions ne s'égarent pas, pensée (Sī) et raison peuvent fonctionner.
Quand la raison est à l'oeuvre, l'harmonie prévaut...
Ainsi, nourrissez la résolution à l'interne. A l'externe prenez soin des autres hommes. Si vous nourrissez votre résolution, le cœur finira par prévaloir...

Chi Shu (Saisir la clé)
Saisir la clé signifie naissance au printemps, croissance en été, récolte en automne et stockage en hiver. C'est la manière correcte, celle du ciel. Il ne faut pas l'obstruer ni la renverser. Ceux qui cherchent à la renverser finiront, malgré un succès initial, par échouer, c'est sûr.
Les peuples et leurs chefs ont également la clé du ciel pour faire naitre, élever, réaliser et emmagasiner. Cela non plus ne peut être obstrué ni renversé. Quant aux forbans, même s'ils prospèrent dans un premier temps, ils ont sûrs de décliner. Voilà le grand cadre de la voie du ciel, des peuples et de leurs chefs.

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Zhong Yong   Zhí